Ces dernières années, de nouvelles compétences se sont développées dans le management des entreprises afin de garantir :
la qualité des productions ou services, la santé et la protection du personnel, et de répondre aux nouveaux enjeux environnementaux.
Il s’agit d’une politique appelée :
Cette politique englobe des aspects techniques, humains et légaux.
Elle concerne tous les niveaux de l’entreprise ainsi que tous ses départements.
Nécessaire au bon fonctionnement d’une entreprise, elle participe à son image tant vis-à-vis de son personnel que de ses clients.
Il s’agit de satisfaire les attentes du client en assurant la qualité des productions d’une entreprise, cela concerne les marchandises comme les prestations de services. Pour ce faire il faut connaître la législation et les normes en vigueur dans chaque domaine mais également selon les zones géographiques, car celles-ci sont susceptibles de varier selon les pays.
Dans la démarche QHSE, l’hygiène et la sûreté visent à protéger la santé des salariés en prévenant les accidents ou les maladies professionnelles.
Tout d’abord en identifiant les risques professionnels spécifiques pour chaque activité ou poste de travail. Ils peuvent être physiques (par exemple, chute, d’intoxication, …) mais aussi psychosociaux comme le stress.
Puis en menant des actions de prévention par l’aménagement des installations et la formation des salariés et aux moyens de protections mis en place.
Il n’est pas possible ici de citer tous les risques professionnels, nous donnerons ci-dessous quelques exemples dans les deux grandes catégories.
Stress (Selon le site Ameli : « Pour la France, le coût social du stress en entreprise est évalué entre 1,9 et 3 milliards d’euros. Cette estimation comprend le coût des soins et la perte de richesse pour cause d’absentéisme, de cessation prématurée d’activité et de décès prématuré (INRS, étude réalisée en 2010 basée sur des chiffres de 2007) ».)
L’INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles) a listé les risques avec des entrées de « A » (comme « Amiante ») à « Z » (comme « Zoonoses ») en passant par « C » (comme « Covid-19 et prévention en entreprise ») avec des renvois à des dossiers d’information très complets. De mauvaises conditions nuisent autant aux salariés qu’à l’entreprise. Elles génèrent une baisse de productivité et des coûts dus aux accidents et aux absences.
Les risques professionnels identifiés, plusieurs types d’actions peuvent être mises en place.
La suppression des causes du risque lorsque cela est possible.
L’aménagement des postes de travail pour une meilleure ergonomie (par exemple pour éviter des lombalgies), voire l’utilisation d’exosquelettes.
Des équipements de protection pour les salariés. Ces équipements peuvent être collectifs (EPC : équipement de protection collectif) ou individuels (EPI : équipement de protection individuelle) par exemple des casques, des lunettes, des masques, des chaussures de sureté …
Des opérations de formation et d’information, elles sont primordiales pour la réussite d’un plan de prévention. Ce plan est établi après des échanges et concertations avec les salariés pour mettre en place des actions adaptées, acceptées et comprises par tous.
Un équipement de protection ne sert à rien s’il n’est pas ou mal utilisé. Chaque salarié a sa responsabilité dans l’entreprise pour sa sûreté et celle des autres.
Ainsi, la connaissance des dangers professionnels permettra d’instaurer les jalons d’une action efficace. Le volet Hygiène – Sureté représente un axe majeur d’une bonne approche QHSE en entreprise.
Aujourd’hui, personne ne peut plus ignorer les conséquences des activités humaines sur notre environnement.
Les entreprises elles aussi deviennent actrices et cherchent à mesurer et à diminuer leur impact écologique.
De bonnes pratiques dans ce domaine peuvent leur être très positives, par exemple en réduisant la facture énergétique, en valorisant les déchets ou encore en terme d’image.
Le responsable QSE contribue à la réalisation des performances et objectifs de l’entreprise en coordonnant les actions de prévention, de contrôle et d’amélioration des conditions de santé et de sécurité et de protection de l’environnement.
Il doit savoir s’informer sur les textes en vigueur (législation, normes, procédures, …). Les principaux outils juridiques sont : le Code pénal, le Code du travail et le Code de l’environnement.
Il doit faire preuve :
C’est un acteur du dialogue social.
Le site de l’APEC donne des informations très complètes sur le métier. Il nécessite un diplôme d’ingénieur ou un cursus universitaire :
« Écoles d’ingénieurs généralistes ou spécialisées dans le domaine d’activité de l’entreprise
3ème cycle universitaire (Master) scientifique, spécialisé dans le domaine d’activité de l’entreprise, complété par une formation QHSE ou HSE dispensée par un organisme de formation
Diplôme universitaire de technologie QHSE ou HSE
3ème cycle universitaire (Master) maîtrise des menaces industriels ou management de la qualité dans le domaine industriel. »
Loin d’être un frein, la politique QHSE va générer des bénéfices tout en portant les valeurs de l’entreprise :
Non seulement l’entreprise aura des conséquences positives sur la société mais en plus, son image est valorisée par sa politique QHSE. Elle en fait alors une cible de choix pour des investisseurs comme pour de futurs salariés qualifiés désireux de travailler dans les meilleures conditions en participant au développement durable.
Le responsable QSE peut être interne ou externe (audit).
Il ne travaille pas seul, il est en lien avec divers départements des entreprises :
Il peut contacter :
La CARSAT (Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail) :
« Les CARSAT, organismes de l’état, continuent de gérer les retraites, mission que leur déléguait la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV) dans leurs régions. Elles conservent leurs missions relatives à l’assurance maladie. Enfin, elles maintiennent leur rôle d’assureur social et de préventeur des dangers professionnels et elles octroient des aides à la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles aux entreprises de moins de 50 salariés (aides à réserver avant le 31 décembre 2020). » Tissot Éditions
L’ANACT (Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail) : « L’Anact est un établissement public administratif créé en 1973 régi par le code du travail. Installée à Lyon, elle est placée sous la tutelle du ministère en charge du Travail. L’Anact a pour vocation d’améliorer les conditions de travail en agissant notamment sur l’organisation du travail et les relations professionnelles. Pour cela, elle conçoit et diffuse, à destination des salariés, de leurs représentants et des directions — mais aussi de tous les acteurs qui interviennent auprès des entreprises — des méthodes et outils éprouvés dans un objectif partagé : concilier durablement qualité de vie au travail et performance économique. » Site ANACT